Députés et ONG souhaitent que l’Europe dise stop aux importations issues de la déforestation Amazonienne

Députés et ONG souhaitent que l’Europe dise stop aux importations issues de la déforestation Amazonienne

46 députés Français et 17 ONG souhaitent que l’Europe dise stop aux importations issues de la déforestation amazonienne. Ils appellent au dialogue avec le Brésil. En effet, il souhaitent œuvrer en faveur de « l’élaboration d’une loi garantissant qu’aucun produit issu de la déforestation, de la conversion d’écosystèmes naturels n’entre sur le marché commun ».

Selon les chercheurs, la viande et le soja OGM sont les deux principales activités qui dévorent la forêt Amazonienne. Elle nuisent également à d’autres écosystèmes brésiliens, comme le Cerrado.

La France est considérée comme l’un des principaux importateurs de Soja de l’Europe. Très prochainement, elle le sera aussi pour la viande – si l’accord de libre-échange Mercosul est accordé. Le Brésil est quant lui le premier exportateur mondial de bœuf. Ainsi, le maintien de ces activités peut expliquer la multiplication des incendies de la forêt Amazonienne. 

Face à cette urgence écologique, des autorités françaises réclament le changement.

Voici les textes présents dans la tribune du Journal du Dimanche

« L’Europe a le pouvoir de demander aux entreprises d’assainir leurs chaînes d’approvisionnements, elle l’a déjà fait en interdisant l’importation de pêche illicite et de bois illégal. Il est impératif qu’elle en fasse de même avec les commodités agricoles »

La déforestation brésilienne a atteint aujourd’hui un nouveau record ! 

« Alors que le taux de ­déforestation au ­Brésil a ­fortement baissé entre 2005 et 2015, il est reparti à la hausse et atteint aujourd’hui un ­niveau record. Ce drame est la conséquence directe d’un affaiblissement des moyens de contrôle et d’un relâchement des sanctions contre les propriétaires ­terriens qui défrichent illégalement la forêt. Pire, depuis l’élection de Jair Bolsonaro, le ­gouvernement fédéral multiplie les messages et les actions pour encourager la déforestation. Ainsi, l’impunité est devenue la règle. Les violations des droits humains à l’encontre des peuples autochtones se multiplient, allant même jusqu’à l’assassinat de celles et ceux qui s’opposent à ce carnage. L’Amazonie est en flammes.

L’objectif est d’interdire l’entrée de tous les produits brésiliens issus de la déforestation et de la conversions d’écosystèmes.

Enfin, ce dialogue avec le Brésil doit être européen et conduire à l’élaboration d’une loi garantissant qu’aucun produit issu de la déforestation, de la conversion d’écosystèmes naturels n’entre sur le marché commun. L’Europe a le pouvoir de ­demander aux entreprises d’assainir leurs chaînes d’approvisionnement. En effet, elle l’a déjà fait en interdisant l’importation de pêche illicite et de bois illégal. Il est impératif qu’elle fasse de même avec les commodités agricoles. Il s’agit là d’une question de cohérence face à l’urgence climatique et de solidarité avec les communautés autochtones, en première ligne pour la défense de l’Amazonie. »