Quelle solution pour limiter le réchauffement climatique: l’analyse d’un prix Nobel d’économie

Quelle solution pour limiter le réchauffement climatique: l’analyse d’un prix Nobel d’économie

photo livre

Tout le monde cherche des solutions pour endiguer le réchauffement climatique, à toutes les échelles, de l’action citoyenne jusqu’aux chercheurs en environnement et en économie. Peut-être même vous, comme nous !

Le casino climatique

William Nordhaus, prix Nobel d’économie 2018 vient de publier un nouveau livre: Casino Climatique, Risques, incertitudes et solutions économiques face à un monde en réchauffement. Il est notamment connu pour ses travaux portant sur la relation entre climat et économie.

Il y explique les origines du changement climatique, ses effets visibles et incidences sur le quotidien humain et animal, avant de formuler la solution pour limiter le réchauffement climatique :  le marché du carbone et le droit à polluer. Cette idée est partagée par de nombreux économistes.

Néanmoins cette solution pour limiter le réchauffement climatique n’est viable, dès lors qu’elle est couplée à des politiques publiques climatiques et comprise par l’opinion publique -qui risque d’y perdre en pouvoir d’achat.

Comment faire accepter la taxation carbone ?

Avec ce livre, il réouvre le débat sur la justice sociale d’une telle mesure. Cette mesure est déconcertante car dans son modèle elle induit une tarification carbone qui se fait aux dépens de la croissance économique. Les citoyens sont-ils prêts à payer cette taxe qui va contre leur pouvoir d’achat.

De ce fait, pour que cette option soit durable et non une contrainte, les gouvernements doivent aussi trouver des mesures pour faire accepter la taxation carbone. Selon un article de The Conversation, la Colombie-Britannique a su utiliser les fonds générés par la taxation carbone pour réduire les impôts et financer des crédits d’impôt.

Un auteur qui fait débat

D’autres économistes, plus radicaux, face à l’impossibilité de combiner croissance économique et protection de l’environnement, pensent que cette équation ne pourrait être résolue qu’en changeant notre modèle économique. Certains économistes vont jusqu’à proner une décroissance économique.

Du radical au modéré, chacun pourra se positionner sur cet axe entre refus du changement, modération et radicalité dans l’action. Ce qui définira avant tout notre engagement se sera la valeur attribuée à ce bien qu’est la nature, voulons-nous le préserver et jusqu’à quel point sommes-nous prêts à faire des efforts ?